Le Lectionnaire

 

Texte issu de la commission liturgique de 1968 présidée par Mgr Jean de Saint-Denis présentée au patriarcat roumain.

 

Le trait caractéristique des lectionnaires occidentaux (romain, ambrosien, et gallican) est l’emploi des livres de l’Apocalypse et du Cantique des Cantiques absents des lectionnaires grecs. En particulier la liturgie des Gaules est pénétrée du souffle apocalyptique. La révélation de Patmos, lue à la place de l’Ancien Testament durant la période pascale, est maintes fois reprise au cours de l’année (aux messes de la Toussaint, des Défunts, de la Dédicace d’une église etc…). Le Cantique des Cantiques est surtout exploité sous forme d’antienne ou de brèves leçons (capitules) aux fêtes de la Toute Sainte Vierge, Marie Mère de Dieu.

Le deuxième trait caractéristique du lectionnaire occidental est la lecture quotidienne de l’Ancien Testament et, pour les fêtes, la lecture de passages des Pères de l’Église commentant l’Évangile du jour.

Le choix des péricopes, des Évangiles et des épîtres – à l’exception des fêtes universelles – diffère de celui du lectionnaire grec. Il provient de la plus haute antiquité.

L’Église catholique orthodoxe de France a adopté les péricopes romaines et non celles des Gaules, ceci pour garder l’unité avec les chrétiens d’Occident (Romains, Anglicans, Vieux-Catholiques, etc…). Cette attitude est dictée par le respect de la tradition occidentale et le désir de prêcher l’Orthodoxie aux chrétiens occidentaux en s’appuyant sur les textes évangéliques qu’ils entendent depuis toujours.