Orthodoxie Occidentale

 

Conférence 1932

Les canons de l’Église ne prévoient pas l’organisation de la diaspora. Dieu nous a dispersés. Qu’attend-Il de nous ? Comment devons-nous Le servir dans ces nouvelles conditions ? Pourquoi nous jette-t-Il dans tous les coins du monde, comme si nous étions l’ancien Israël de l’époque de la naissance de l’Église ? La réponse est claire ; elle se répète à chaque instant de l’histoire des peuples après une guerre. Oui, vous êtes le nouvel Israël de l’époque de la renaissance de l’Orthodoxie en Occident.

Les peuples bien-aimés de cette œuvre, et en particulier la France depuis mille ans sous le joug de l’erreur, vous devez les libérer par la vérité. Il n’y a pas beaucoup parmi vous qui prêtez l’oreille pour écouter la parole de Dieu. Mais ceux qui vivent par l’Esprit-Saint prévoient notre grande mission. Lire la suite

 

 

1958 Lettre sur le problème canonique de l’Église orthodoxe occidentale

... Qu’est-ce donc alors que l’Orthodoxie Occidentale ? La rencontre au sein de l’œcuménisme de l’Orient et de l’Occident, l’Église orthodoxe répandue en Occident, l’Église orthodoxe orientale habillée en langue occidentale, la conversion personnelle ou de petits groupes à l’Orthodoxie orientale ? Non, elle n’est rien de tout cela, elle le côtoie mais elle ne l’est pas.

L’Orthodoxie Occidentale est la renaissance, la restitution des Églises orthodoxes à l’Occident. Elle annonce, elle confesse les dogmes que confessent les Églises d’Orient, celles de Constantinople, d’Alexandrie, d’Antioche, de Jérusalem, de Moscou... Elle reconnaît sans ambiguïté que ces Églises sont restées fidèles dans leur foi et leur tradition à l’Église indivise. Elle apporte sa pénitence pour ses péchés historiques et ses déviations, mais elle revendique son passé apostolique et la sauvegarde de son dépôt spirituel, canonique et liturgique.

Lire la suite ou (Cf. édition de Forgeville n°5, p. 103)

 

1948 réunion du centre Saint-Irénée de la confrérie Saint-Photius
Père Eugraph : ... Nous confessons aussi que l’Église universelle est une et qu’Elle est la plénitude de la catholicité, c’est à dire l’union en charité des Églises-sœurs.
Ainsi notre Confrérie est appelée à briser les rideaux de fer entre les Églises-sœurs isolées, entre Slaves et Grecs, entre l’Orient et l’Occident. Elle se dresse contre tout esprit de domination d’une partie de l’Église sur les autres.
Anathème à celui qui est satisfait de son propre charisme local, comme d’une fausse plénitude, en s’isolant des autres.
Anathème à celui qui se soumet lâchement à la domination du plus fort dans l’Église ou qui est gonflé de sa propre valeur, au détriment de sa vocation.
Nous confessons aussi que l’Église du Christ est libre, distincte de toute forme de civilisation, de culture et en particulier de tout régime politique, de toute tendance sociale... Mais en même temps nous confessons que, dans l’histoire et la politique humaines, rien n’est dû au hasard, tout est guidé par la Providence.
Anathème à celui qui lie l’existence de l’Église à telle ou telle forme de civilisation ou de régime politique. Celui qui entraîne l’Église à leur service est traître au sacerdoce royal.
Anathème à celui qui, dans les événements politiques ou dans la marche de la civilisation, ne voit que le danger pour l’œuvre du Christ, l’action de l’Antéchrist, au lieu de proclamer la sagesse de la Providence divine.
Telle est la pensée agissante de notre Confrérie. ...

Cf. édition de Forgeville n°5.

 

Article de 1955 Le schisme de 1054 ou la Rupture entre l’Orient et l’Occident chrétiens

... l’Orthodoxie désormais, soucieuse avant tout de vie intérieure et d’unité avec Dieu, tirera le rideau sur elle, abandonnant à leur sort ses frères occidentaux engagés dans la déviation et perdra le contact avec eux.
Sa responsabilité, bien qu’extérieure, est grave. ... il s’agit de refermer l’abîme de 1054. ...
Cf. édition de Forgeville n°3.
 
Homélie du 9 décembre 1956
... Le peuple français possède une qualité très particulière, que l'on pourrait désigner par : esprit chevaleresque et missionnaire, "Dieu premier servi". Un archimandrite grec me disait à Paris, il y a dix ans : "Les Grecs ont pensé, les Russes ont senti, les Français réaliseront". Il y a, en France, un esprit de conquête, un esprit de service, un esprit de sacrifice pour un idéal. Voilà la raison pour laquelle je crois que c'est la France qui réalisera, augmentera, fortifiera, propagera et confessera cette Église orthodoxe en général et occidentale en particulier. Et Dieu me souffla que si nombre de peines nous attendent encore pour nous purifier, nous ne sommes pas loin cependant d'une réalisation merveilleuse, et qu'en grandissant, cette Église donnera une infinité de grâces aux âmes, qu'elle aidera quantité d'êtres à se retrouver non seulement dans les épreuves personnelles, mais aussi dans les épreuves mondiales. Pendant les périodes très critiques que l'Europe subira bientôt, elle donnera la possibilité de "connaître", avec l'espérance d'un Péguy, la puissance du Saint-Esprit et permettra de traverser les vagues de ce monde la tête haute et confiante.

Que Dieu soit loué, Père, Fils et Saint-Esprit, aux siècles des siècles.

Amen !  Lire l'homélie en entier