La restauration du rite des Gaules au XXe siècle

 

 

Historique de la restauration du rite des Gaules dans l'Orthodoxie

Après la bénédiction du rite des Gaules par le patriarcat de Moscou, le Concile de l’Église russe Hors Frontières le reconnaît aussi, le 11 novembre 1959, fête de saint Martin qui préside invisiblement à toutes les dates importantes de l’histoire de notre Église de France.

Malgré cette reconnaissance en 1959 du rite des Gaules, des rumeurs malveillantes circulent dans les milieux russes, suggérant que cette liturgie est une « fantaisie personnelle » d’Eugraph Kovalevsky. C’est alors que l’Archevêque Jean forme une Commission liturgique spéciale pour étudier ce texte mot à mot et, afin de n’être point accusé d’influencer la dite Commission, l’archiprêtre E. Kovalevsky n’y prend point part.

[...] la Commission termine son étude par la conclusion :

« De tout ce qui précède, des études et des comparaisons auxquelles il a été procédé, il apparaît avec évidence que la divine liturgie telle qu’elle est célébrée actuellement dans l’Église orthodoxe de France est entièrement basée sur les sources antiques. Les restaurateurs ont fait preuve, non seulement d’une vaste érudition historique et liturgique, mais aussi de leur fidélité à la tradition, évitant scrupuleusement tout élément d’improvisation personnelle et s’effaçant humblement devant l’héritage des Pères. »

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Les sources

Il est certain qu’avant d’étudier la liturgie des Gaules, il est indispensable de connaître les sources primitives : la Didaché, la Didascalie, la Tradition Apostolique (saint Hippolyte), les Constitutions Apostoliques, etc., les œuvres patristiques de saint Ignace, saint Irénée, saint Cyprien… de se familiariser avec les rites antiques aussi bien d’Orient que d’Occident. (Nous avons signalé plus haut que la compénétration des rites dans l’Église indivise était un fait incontestable).

De ce point de vue tous les documents sont indispensables à la restauration d’une liturgie, et celle des Gaules est privilégiée ; un groupe de manuscrits et de documents la ressuscitent.

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Méthode de restauration

Comment nos liturgistes ont-ils appliqué la méthode de restauration ? Disons-le brièvement.

« Le canon eucharistique » d’Eugraph Kovalevsky en est un exemple parfait : chaque terme, ainsi que nous l’avons déjà dit, est analysé à la lumière des textes qui nous sont parvenus, face à la liturgie orthodoxe universelle.

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De l’abondance de la matière

Une étrange opinion a cours parmi ceux qui s’intéressent à la liturgie. Plusieurs prétendent que l’Église ne possède pas assez de données pour entreprendre la restauration du canon eucharistique du rite des Gaules ; en fait, la réalité est l’opposé. Le matériel est si riche qu’il fait naître l’embarras du choix. Que nous manque-t-il, en effet ? Le dialogue : nous l’avons même avec des variantes ; les préfaces : nous en possédons une multitude pour les fêtes, les saints, les dimanches Ordinaires ; le Sanctus : il est universel et saint Isidore nous en donne un avec un ajout. Quant aux mémorial, offrande, épiclèse, post-épiclèse... on ne sait plus lequel choisir ; les paroles de l’institution : en leur forme essentielle, elles sont universelles et le rite des Gaules nous propose, en outre, des particularités.

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Du discernement dans le choix des textes du rite des gaules

La liturgie n’étant jamais parvenue à se cristalliser définitivement, le choix reste légitime. Mais il est certain qu’une trop grande instabilité risquerait de supprimer le caractère objectif ou de troubler le célébrant et les fidèles. Les conciles ont souvent lutté contre une liberté désordonnée, réprimant les formules de prières douteuses du point de vue dogmatique ou bien de mauvais goût, sans étouffer pour cela la création individuelle et les variantes.

Le Concile d’Afrique, au IVe siècle, auquel assistait probablement saint Augustin, indique les deux critères : le critère dogmatique et le critère de beauté : « On ne récitera dans l’Église que les prières, les oraisons, les messes, les préfaces, les recommandations, les impositions des mains qui auront été composées par des personnes habiles ou approuvées par un concile, dans la crainte qu’il ne s’y rencontre quelque chose qui soit contre la loi, ou qui ait été rédigé avec ignorance et sans goût ! »

Ce double critère a sans cesse présidé à nos travaux.

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Bibliographie de l'ancien rite des Gaules par le Père Noël Tanazacq

Cette bibliographie traite essentiellement de la liturgie eucharistique ; les références concernant l'Année liturgique, le chant et les autres sacrements ne sont là qu'à titre de complément. Enfin, elle est volontairement sélective. Son but en effet est d'être un instrument de travail commode pour les étudiants ainsi que pour les fidèles désireux de connaître les sources de la liturgie qui les nourrit.

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