Relations Eglise et Etat

- 1er extrait :

[...] Nous sommes, nous les chrétiens, crucifiés au monde. Et on pense toujours qu’on est crucifié au monde parce qu’on est, admettons, fanatique d’une idée. Pas du tout ! Le monde vous crucifie parce que vous n’êtes pas classé dans un groupe quelconque. Si vous êtes même extrême ou ennemi politique, si, admettons,  je suis communiste et l’autre de l’action française, [...] ou si je suis avec les arabes ou contre les arabes, si je veux qu’ils soient indépendants ou qu’ils soient français, cela ne pose pas réellement de problème.  Mais si  je suis en dehors, alors le monde ne le supporte pas.
La vision universelle de l’Église est tellement insupportable. Il y a une hauteur qui lui est insupportable. Citons le  vicomte d’Halifax, [...] Il dit : « le monde ne peut pas supporter, dans le Christianisme, non pas ses idées précises, mais son universalisme. » Oui, le monde ne le pardonne pas. [...] lire l'extrait en entier

 

- 2e extrait :

[…] à l’époque de ces persécutions, comment agit l’Église vis à vis de cet empire qui la persécute ? Elle agit suivant le principe du loyalisme. Quel est ce principe ? Il est exprimé par Tertullien, Cyprien, tous ces saints qui étaient en même temps avocats et qui connaissaient très bien la jurisprudence romaine : ils nous persécutent, c’est leur aveuglement, nous devons leur démontrer que nous ne sommes pas des ennemis de l’Empire, mais l’Église n’a besoin d’aucune aide extérieure parce que c’est elle qui a la Puissance Divine. Sa mission vis à vis de l’État qui la persécute est de fortifier cet État. Comme disait Tertullien : nous prions Dieu, non pour qu’il arrête ces persécutions mais pour qu’Il vous donne de bien diriger l’empire et d’être préservés des attaques des démons. L’Église primitive ne défend pas les droits de l’Église. Elle considérait qu’Elle possède tout, les choses les plus sublimes : Grâce, Salut, Christ. Lire la suite

 

- 3e extrait :

Mais comment ces deux unités morales, l’Église et l’État, peuvent-elles cohabiter en un seul homme ? Parce que je suis membre de l’État et membre de l’Église. Nous avons dit déjà que le Christ était chef et sujet. Et c’est dans cette réponse du Christ que nous devons chercher l’équilibre ; rendre à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César. Vous avez vu l’exemple classique des martyrs : quand César demandait quelque chose qui dépassait son pouvoir, renier Dieu, ils refusaient et mouraient martyrs. Les grandes lignes sont bien posées. ... Lire la suite

 

- 4e extrait :

Si l’Église a subi des difficultés dans le monde politique, ce n’est pas la faute de la politique - et ça, c’est une thèse, qu’on doit écrire avec des lettres rouges - mais c’est la faute des chrétiens. Car il n’y a pas une situation politique qui est nuisible pour l’Église. Elles sont toujours positives pour l’œuvre du Christ... Lire la suite