Rite des Gaules

 

Homélie du 10e anniversaire de la restauration du rite des Gaules

[...] La liturgie de l’ancien rite des Gaules est l’authentique expression du génie de la France. Ni sentimentale, efféminée ou superficielle, elle est courageuse comme ses paysans, ses rudes travailleurs ; hardie comme ses chevaliers, toujours franc-tireur de la victoire. Cette liturgie enracinée dans l’Apocalypse et transformée par l’esprit propre de notre pays, confesse la victoire du Christ, proclame la Croix triomphante, emporte l’histoire humaine de l’alpha à l’oméga, voyant le Seigneur « Qui était, Qui est, Qui vient », toujours victorieux. N’oublions pas que c’est aux environs de Lutèce que Constantin eut la vision de la Croix « Nika ». [...]

Lire la suite

 

Le Sens des Rites

... On a perdu la notion du rite ; et j’insiste sur ce point, l’Occident ne fera un pas en avant que lorsqu’il aura compris que le rite est le pivot du monde. Sans rite, l’homme n’est qu’un intellectuel qui emmagasine des richesses inutiles ; sans rites, on s’agite dans des œuvres, dans la propagande, et cette action n’est ni vraiment efficace, ni du­rable. [...] On prend un peu ici, un peu là, on fait un «cocktail spirituel» agréable, on peut vivre moralement, intellectuellement. Nous sommes devenus très intelligents, mais monstrueusement intelligents, parce que nous n’avons pas de colonne vertébrale. L’homme sans rites et sans rythmes est un invertébré. Il y a les intellectuels qui vivent de conférences, et il y a les hommes religieux qui « jettent un os » à la divinité en allant une fois par semaine à la messe ; mais il n’y a pas ce rite qui informe notre rythme, notre vie. C’est la tête qui travaille sans cesse chez l’homme moderne qui parcourt livres, brochures et journaux. Autre­fois, les sages savaient que trois livres dans une vie suffisaient parfai­tement.

Quand la France était vraiment enracinée dans le spirituel et le sacré — jusqu’à Charlemagne — les ministres suivaient tous les services de l’Église — nones, sextes — et passaient les vigiles des fêtes et des dimanches dans l’église.

Le rite, c’est la danse, c’est la respiration ; la nature chante sa liturgie, selon les saisons. Mais le rite n’a plus de place dans la cons­cience des hommes. Les villes ne connaissent plus que le rythme des devantures qui nous rappellent les fêtes : Noël : les jouets ; le prin­temps : exposition de blanc, etc. Les hommes n’ont plus qu’un énor­me scepticisme. En sortiront-ils lorsque l’humanité subira quelques secousses ? ...

Lire la suite

 

Les trois qualités de l'ancien rite des Gaules

Sa qualité prépondérante est la confession du Christ vainqueur : « Le rejeton de David, Dieu de majesté, Qui est assis sur les chérubins, a vaincu ! » Chant de victoire du monde visible et invisible au Roi des Rois qui dissipe l’ombre de la mort, hymne au Seigneur des Seigneurs qui « accomplit tout » pour notre salut et siège en gloire au-dessus des cieux. Il est le seul à proclamer avec tant de force la victoire du Christ. La Croix se dresse dans le rite des Gaules, à l’opposé du douloureux « chemin de croix » de la piété romaine moderne, en instrument d’une bataille déjà gagnée.

Lire la suite ou (Cf. édition de Forgeville n°9)

 

Diversité des rites

De même qu’il n’y a qu’un seul Esprit et une multitude de dons, un seul Seigneur et une multitude de ministères, un seul Dieu et une multitude d’actions, un seul Corps composé de différents membres, une seule Église rassemblant les Églises-Sœurs, un seul Évangile écrit par quatre évangélistes, une seule Jérusalem céleste aux douze portes ouvertes, une seule race nouvelle, peuple royal unissant les nations avec leurs Archanges et leurs cultures, un seul épiscopat coordonné par un grand nombre d’évêques, de même il n’y a qu’une seule Eucharistie se manifestant dans les temps et les lieux par différents rites et coutumes.

Lire la suite ou (Cf. édition de Forgeville n°9)

 

Le problème des rites dans l'Eglise orthodoxe occidentale

L'unité de rit de l'Orthodoxie actuelle n'est pas un privilège mais sa limitation temporelle. Sa mission universelle et sa catholicité plénière appellent la multiplicité des rits dans leur épanouissement. Le rôle de l'Orthodoxie à notre époque est d'être l'Eglise et non une des Eglises, et d'accueillir en son sein tous les peuples de la terre. Pratiquement, elle est sur le chemin puisqu'elle accepte déjà la diversité des langues liturgiques et offre à chaque pays la possibilité de l'autonomie canonique, repoussant ainsi un universalisme cosmopolite, abstrait, un impérialisme juridique.

Lire la suite