Décision de la commission liturgique de
l’Église orthodoxe de France présidée par Saint Jean

 

Le texte complet est publié aux éditions de Forgeville n°10.

 

La commission, réunie sous la présidence de l’Archevêque Jean, décide d’apporter au canon eucharistique les quatre rectifications suivantes :

1. Malgré la légitimité théologique des mots « Dans l’Esprit-Saint » et « En Lui » introduits dans la préface pour souligner le dogme Trinitaire, la commission les omet car ils ne figurent dans aucun manuscrit ; 

2. Elle conserve dans l’institution l’épithète « Vénérable » qui ne figure pas dans le texte ambrosien mais dans les liturgies romaine et arménienne. Elle diffère sa décision sur la troisième épithète « Magnanime ». 

3. Elle retient dans le mémorial, les mots « avec Gloire », appliqués au retour du Christ, bien qu’ils ne se trouvent pas dans la totalité des textes. 

4. Dans l’offrande, la commission décide de supprimer les termes « Pain de Vie et Calice du Salut », bien qu’ils soient présents dans le texte Ambroisien ; cette suppression a pour but d’éviter toute équivoque sur le rôle de l’épiclèse dans la consécration des Dons.

 

La commission confirme que le texte de la liturgie célébrée actuellement dans l’Église orthodoxe de France est fidèle aux sources antiques conservées jusqu’à nos jours. La restauration, exempte de tout élément personnel, est guidée par les travaux des autres liturges et répond aux critères de tradition et d’Orthodoxie.

Célébrée régulièrement dans toutes les paroisses de l’Église orthodoxe de France, la liturgie selon l’ancien rite des Gaules suscite chez les fidèles une participation profonde correspondant à leur désir de prier selon la tradition de leurs pères. 

 

Conclusions de l’examen du : « Missel ou livre de la Synaxe Liturgique à l’usage des églises orthodoxes de rite occidental » par Monseigneur Alexis van der Mensbrugghe.[1] 

La commission salue l’apparition de l’œuvre de Monseigneur Alexis comme un témoignage affirmant que la restauration de l’ancien rite des Gaules est possible, désirable et approuvé par la hiérarchie. Il apparaît à l’examen que cette œuvre, identique dans sa structure et ses principaux éléments à la liturgie célébrée dans l’Église catholique orthodoxe de France, comporte des déficiences provenant d’un travail trop personnel et du caractère abstrait et rationnel de son auteur : elle est nettement inférieure à celle que célèbre l’Église catholique orthodoxe de France. En outre elle est écrite en une langue difficile à chanter et inadaptée au langage français contemporain.

 


[1] Monseigneur Alexis van der Mensbrugghe a étudié au côté de monseigneur Jean de Saint-Denis la liturgie du rite des Gaules de 1946 à 1950. Il quitte Moscou et rejoint le patriarcat roumain en 1950 avant de revenir à Moscou en 1959 en devenant évêque auxiliaire en 1960 puis évêque de Philadelphie en 1968. Il nait au ciel en 1980.