Discours inaugural du 25 juin 1966 de l’évêque Jean de Saint-Denis sur l’organisation de l’Église.
« Si le Seigneur ne bâtit la maison, ceux qui bâtissent travaillent en vain ; si le Seigneur ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain[1] »
Il est nécessaire de distinguer l’organisation canonique et l’organisation juridique de l’Église.
Une très grande partie des mystères révélés dans l’Église échappe à l’État et à la Société : ceux-ci verront l’Église comme une société spécifiquement religieuse mais, par exemple, la connaissance de la mort et de la résurrection du Christ leur échappera toujours.
Il y a donc à faire effort pour distinguer le canonique du juridique et, tenant compte de la législation de l’État (exemple : assemblées générales annuelles des associations cultuelles) pour lui-même et pour la société, de tendre vers une organisation qui soit le reflet des mystères c’est-à-dire, par-dessus tous les autres, du mystère de l’incarnation qui nous révèle le principe trinitaire et non de copier, plus ou moins adroitement et conformément, les sociétés politiques, économiques ou simplement sociales du monde.
L’organisation de l’Église doit maintenir l’équilibre entre l’ordre et la liberté, l’unité et l’autonomie locale, la centralisation et la personnalité du lieu, entre le tout et la partie. L’évêque, élu par tous et confirmé par les hiérarques, est le gardien de l’ordre et l’instrument de l’unité mais il est également le garant de la liberté et le lieu où concordent toutes les parties et les partis de l’Église.
Pour réaliser cette manifestation des mystères, l’Église dispose des règles canoniques, universelles et locales, qui amènent toute organisation à réaliser « l’unique volonté de la pluralité des personnes ». La décentralisation sera recherchée afin de créer la liberté, donner aux personnalités paroissiales, monacales, etc... leur caractère authentique mais l’unité de décision, actuellement rassemblée dans la personne de l’évêque, sera conservée afin d’écarter l’anarchie et les schismes.
Ainsi sera proclamée la responsabilité totale de gouvernement de l’évêque et la liberté totale du peuple des fidèles.
(Voir et lire en annexe les statuts canoniques de l’Église).
L’ignorance dans la profondeur par l’Église en Occident de l’Esprit Saint, Personne divine, qui agit librement dans le monde et dans l’Église, a engendré de grandes difficultés dans la conscience moderne des chrétiens d’Occident et entravé le développement de l’ecclésiologie.
Le diocèse et la paroisse, l’évêque et les clercs, le prêtre et les fidèles, au lieu de définir leurs rapports, leur organisation réciproque sur la base des deux dogmes fondamentaux du Christianisme : la Divine Trinité et les deux natures de Notre Seigneur Jésus Christ, se sont fondés sur des rapports strictement hiérarchiques de puissance et d’autorité. La solidité de commandement, la fidélité à l’obéissance ont pris une valeur absolue sans référence à la constitution ecclésiale : la Divine Trinité ; et à la source de tout droit : le Verbe fait chair. À la liberté il a été préféré la hiérarchie, à la vitalité de la foi dans chaque personne il a été préféré la force de l’organisation collective ; l’ordre a prévalu, et l’unité, sur la liberté et la distinction (multiplicité).
Toute organisation ecclésiale doit cependant refléter l’équilibre de l’ordre et de la liberté, de l’organisation générale et de la vitalité personnelle, préservant le supérieur et l’inférieur. L’Église est hiérarchique et libre : ni monarchique à l’image du théocratisme, ni démocratique à l’image des régimes politiques modernes.
Lorsque, historiquement, l’Église orthodoxe d’Orient est poussée par la Providence hors de sa retraite, quelques-uns de ses fils, conscients de son universalité, créent des cellules orthodoxes en Occident. La première cellule entièrement constituée, prédite, idéalisée, confessée avant de naître, est l’Église catholique orthodoxe de France. Grâce aux efforts incomparables de quelques orthodoxes, clercs et fidèles, quelques Français découvrent avec une admiration sans limites, avec adoration, le Dieu des orthodoxes et la richesse de la Tradition de cette Église. Leur but constant, dès le moment de leur conversion, devient alors de fonder cette Église, de l’organiser, et de lui assurer survivance.
Ayant obtenu que le fondateur de l’Église devienne son premier évêque – monseigneur Jean – instrument et symbole de l’unité, l’Église catholique orthodoxe de France reconnaît qu’elle a maintenant vécu deux années sous sa garde et sa direction. Elle s’est fortifiée, accrue, dispersée en de nombreux lieux, et chacun, clercs et fidèles, a remarqué qu’elle était entrée dans une étape nouvelle où, la reconnaissance hiérarchique étant acquise, les fidèles et les clercs devaient prendre conscience d’être parvenus à la réalité d’Église :
Elle doit maintenant, selon l’expression d’un fidèle, s’organiser par le bas, et non par le haut, ce qui signifie acquérir la liberté intérieure par la soumission libre aux normes, aux règles de la Tradition orthodoxe et occidentale. Tel est l’immense désir qui apparait dans les rapports collectifs ou personnels venus de toute la France.
Examinant en effet ces rapports, il convient de faire une première remarque.
Tous insistent sur l’organisation et l’affermissement des paroisses, œuvres, communautés, etc... qui existent actuellement. La mission ou création de nouveaux centres et lieux de culte est délaissée. La paroisse de Nice seule affirme que l’Église est toujours en période prophétique de création.
Remarquons à ce propos que le fondement de tout acte et décision dans l’Église est schématique par le concile de Jérusalem : « L’Esprit-Saint et nous ». Cette recherche de l’Esprit-Saint et de la concorde des personnes ne doit pas faire oublier les deux paroles de Notre Seigneur Jésus Christ : « Je vous ai choisis » et « Voici que je vous envoie ». L’harmonie des rapports dans l’église ne doit pas faire oublier la charité à l’égard du monde extérieur ; la Divine Trinité est extatique et les Apôtres sont envoyés pour enseigner et baptiser. Toute organisation intérieure qui ne trouvera pas « les autres » pour se vérifier est vouée à la mort.
Procédant à partir du bas, selon la remarque précédente, nous allons maintenant étudier les idées, suggestions, désirs, nécessités de l’Église à partir des rapports en trois étapes :
Exemple de Montpellier : les étrangers, les gens du lieu et les parisiens. La paroisse commence avec la rencontre de différents types d’hommes ; le peuple est royal et catholique : 2 ou 3 personnes de mentalité très différentes, même parfois opposées, donnent la première communauté. Chacun est utile selon son propre caractère. Il faut écouter, entendre et ne pas tout rapporter à soi-même ; danger des communautés uniformisantes : tous Pierre, tous Paul, etc.
Dispersion des fidèles dans un même lieu.
Exemple de la région de Montpellier ou de Nice ou, en général, de nos paroisses dans les grandes villes. Il convient d’organiser au plus tôt des communautés adjacentes en profitant des hommes qui sont proches : les P.P. Benoit et Jean Buiron à Montpellier et dans toute la Provence ; les quartiers de Paris. Chaque lieu a sa personnalité spirituelle à découvrir et susciter.
Noter son importance relative dans les Églises russes ou grecques. Le président, le vice-président, le secrétaire, le trésorier, et les autres membres du conseil sont les aides du ou des prêtres dans toute l’administration de la paroisse ; ils ont leurs responsabilités personnelles vis à vis de la communauté. Ils sont responsables devant le recteur. Le conseil organise les assemblées générales annuelles et périodiques (exemple de Nancy : assemblée lors de chaque période de quatre-temps) et veille à la vie juridique de la paroisse.
Il avait été décidé, au cours d’une assemblée générale d’une année passée, d’unifier les statuts des paroisses sur le type de ceux de l’association « La Sainte Rencontre de Nancy ». Mulhouse en Alsace et Lausanne en Suisse peuvent prendre les mêmes statuts, avec les aménagements locaux nécessaires. Il sera bon d’introduire une référence (cf. Statuts de la Sainte Rencontre à Nancy) aux statuts canoniques dans les statuts juridiques.
La diffusion des statuts canoniques et des statuts juridiques de l’Église, et des paroisses, est demandée. Elle peut être assurée par le secrétariat de l’évêque.
Outre ce qui pourra être dit par le rapporteur liturgique, le rapporteur de l’enseignement et le rapporteur financier, il est bon de prévoir un équilibre des responsabilités dans la paroisse. Ne pas ou lier que la communauté est mise en route par les personnalités et non par les réunions de comités, conseils ou autres, aussi utiles soient-ils.
La divine liturgie tous les quinze jours forme un rythme anormal et insuffisant. La messe quotidienne est certainement le but à poursuivre car la liturgie, et non le prêtre, est la clef de voûte de la vie paroissiale. Ceci dépend de la présence permanente du clergé.
Les offices liturgiques : vêpres et heures, réunions de prières, synaxes diaconales, sont à promouvoir. Ne pas oublier que la présence du prêtre n’est pas requise ici : la vie liturgique à Saint-Irénée de Paris a commencé ainsi en dehors des messes.
Les locaux, chapelles et Églises, doivent être ouverts plus souvent. Problème à régler dans chaque paroisse qui nécessite la présence de fidèles et clercs.
Présence unanimement souhaitée d’un prêtre dans chaque paroisse (cf. décentralisation : plus loin). Telle est la base fondamentale de l’affermissement des paroisses.
Les prêtres sont présents trop peu de temps. Oui mais noter la présence permanente des P.P. Patrick, Jean Buiron ; l’accroissement des voyages dans certaines paroisses telles que Lyon ; par contre délaissement de Marseille et Port-de-Bouc.
Les recteurs devraient venir en priorité dans les paroisses. Il semble qu’une telle règle ait été généralement respectée.
Le Prêtre est-il « patron de paroisse ou envoyé de la Grâce ou ... ? » Ces expressions sont inadéquates : le prêtre n’est pas un patron ou un président mais père. Il est responsable devant Dieu et devant l’évêque de la même manière que l’évêque est responsable devant Dieu ; il n’est ni contrôlé ni soumis au conseil paroissial dont il reçoit l’aide et les conseils ; il est l’envoyé de l’évêque qui, élu par tous, est personnellement responsable.
La vie et vitalité intérieures de chaque paroisse commence par la paix entre ses membres, clercs et fidèles. La paix est la condition essentielle et fondamentale. Elle permet de rassembler des personnalités très différentes, aux pensées et psychologies diverses.
L’hospitalité paroissiale est indispensable. Les délaissés, les nouveaux, les pauvres, doivent être reçus. Il faut organiser régulièrement ou périodiquement des agapes fraternelles afin d’éviter les cercles trop restreints ou inaccessibles. Le conseil paroissial devra aider les prêtres dans cette charité. Une cagnotte spéciale peut servir au paiement des agapes pour les pauvres.
Nécessité d’avoir des servantes de l’Église. Chaque paroisse est proche de les avoir. S’il y en a plusieurs dans un même lieu, qu’elles s’arrangent entre elles pour assurer leur service en passant par l’intermédiaire des clercs.
Financièrement il faut se rappeler que monseigneur l’évêque et l’église Saint-Irénée fournissent la très grande part du budget, même pour les prêtres Recteurs. Nécessité d’envoyer des sommes à l’évêché (cf. rapport du trésorier de Saint-Irénée).
Coordination interparoissiale : utilité reconnue du bulletin interparoissial et demande par Madame Courtet de la création d’un « club épistolaire » dont elle serait l’animatrice. La réussite dépendra du courage de l’animatrice !
En voyage, à travers la France, les fidèles devraient rendre visite aux paroisses des lieux où ils passent. Il conviendrait également de faire connaître, d’un lieu à l’autre, les noms des personnalités connues.
Envoi de vœux et félicitations pour les grandes fêtes de l’année selon la tradition orthodoxe.
Propositions d’ordinations auprès de monseigneur l’évêque tant par les paroisses que par les paroissiens. Ces propositions sont très souhaitables comme ce fut le cas pour les R.R.P.P. Basile et Dyonisios, respectivement proposés au sacerdoce par les prêtres et fidèles de leurs paroisses. Par contre, les candidats au cléricat ne sont ni élus ni choisis par l’ensemble de l’église ou par une paroisse : monseigneur l’évêque ordonne selon le pouvoir de son gouvernement après avoir reçu les propositions et conseils qu’il juge utiles.
Nécessité de réunions du clergé pour parler et définir des questions d’ordre pastoral et pour fortifier la coopération avec l’évêque. Une assemblée annuelle du clergé doit avoir lieu à l’avenir (décision du 2 Juin 1966 au cours d’une réunion du clergé), et une réunion permanente, formée de 6 membres par roulement auprès de l’évêque, sera constituée. Ce « conseil ecclésial » et la « réunion annuelle du clergé » doivent trouver des formes qui s’harmonisent avec le conseil épiscopal et l’assemblée générale annuelle de l’Église. Les R.R.P.P. Gilles Hardy et Michel de Castelbajac et le Diacre Hugues Nicaise doivent étudier cette question et apporter un projet de changement des statuts canoniques pour effectuer cette idée.
La désignation des membres clercs auprès du conseil épiscopal, question soulevée par monseigneur l’archevêque Jean, apparait dans le rapport paroissial de Lyon. Il s’agit d’un problème juridique et non canonique : dans la vie canonique de l’Église toutes les règles universelles tendent à établir la concorde entre la volonté divine et la volonté humaine (exemple des sacres des évêques). Dans le cas présent les délégués laïcs auprès du conseil épiscopal étant élus et l’évêque étant le lieu de l’union des deux volontés, il serait souhaitable que les délégués clercs soient nommés afin de conserver et respecter les deux pouvoirs – l’électif et le nominatif. Comme il s’agit d’une matière juridique, la décision sur ce point est cependant laissée au vote de cette assemblée. Il convient ici que l’évêque puisse gouverner l’Église selon sa responsabilité avec le concours du conseil épiscopal et que l’on ne voit pas, à l’avenir surgir une sorte de pouvoir exécutif collégial dans l’Église, le conseil dominant l’évêque ou prétendant l’empêcher de gouverner. Dans l’Église l’exécutif est personnel et l’évêque qui en est revêtu par la succession apostolique est responsable devant Dieu et les autres évêques.
Choix par les clercs et fidèles des candidats au sacerdoce. Canoniquement ce choix n’existe pas, comme il doit exister pour le sacre d’un évêque ; comme il a été dit précédemment les clercs et les fidèles, individuellement ou paroissialement, peuvent proposer des candidats à l’évêque mais ce dernier décide des ordinations. Il est alors possible de s’opposer à une ordination en apportant la justification et si cette justification se révèle inopérante l’opposant subira la peine qui eut été imposée au candidat justement accusé.
Les rapports de Paris avec la province : tous les échelons en France, politiques, culturels, économiques, psychologiques, etc... sont soumis au complexe réciproque « Paris-province ». Paris tend à imposer ses structures et ses méthodes, et la province tend à mépriser et jalouser la capitale. D’où la vitalité tend à diminuer entre les deux ; il convient de se rappeler que l’ancienne France chrétienne était très décentralisée avec les centres d’Arles, Vienne, Lyon, Narbonne, Orléans, Tours, etc... mais, pratiquement, dans notre Église actuelle Paris soutient tout l’édifice. Matériellement la paroisse Saint-Irénée donne plus de la moitié de son budget à ce que nous convenons d’appeler « le centre », budget qui sert aux personnes et aux organisations destinées à la province.
La « régionalisation » de l’Église est utile. Elle s’effectue sous diverses formes : Lyon reçoit particulièrement deux prêtres, les R.R.P.P. Gabriel et Michel. Rennes demande que son activité puisse s’étendre à Nantes afin de devenir véritablement une église de Bretagne. Nancy a tendu sa juridiction statutaire sur tous les départements correspondant à la Province de Lorraine. Une telle régionalisation peut apparaître dans les statuts des diverses associations cultuelles et surtout elle peut avoir des résultats efficaces lorsqu’un centre provincial commence à s’occuper de ses environnements : Montpellier peut rayonner en Provence, avec Marseille, Port-de-Bouc ; Lyon peut rayonner en Bourgogne, avec Dijon, Maçon, Vichy ; Nancy peut rayonner en Lorraine et Alsace. La vision régionale correspond bien à l’organisation orthodoxe. Les personnes libres concordantes ou l’unique volonté de la pluralité des personnes. Mais l’on doit bien se rappeler que l’on ne connait pas à priori les futures régions. Elles naissent au gré de l’histoire. À noter qu’une telle régionalisation peut aider au relations œcuméniques.
Les calendriers, et les programmes, pourraient être confiés aux Recteurs des paroisses. Cette initiative paroissiale est possible quand un prêtre seul réside dans un lieu (exemple du R.P. Patrick) mais elle doit être étudiée dans le cas contraire. Dans tous ces derniers cas il convient de se mettre en rapport avec le secrétariat épiscopal qui peut remanier et approuver en fonction du plan d’ensemble, des nécessités locales (paroisses) et personnelles (conférences, famille, maladie, temps disponible, etc.).
Résidence des prêtres dans les paroisses (cf. chapitre précédent). Elle est considérée comme très souhaitable sinon indispensable. Pour réaliser ce désir, il faut tenir compte de plusieurs éléments :
Lyon envisage d’installer un prêtre prochainement. D’autres paroisses se réjouissent de la diversité des prêtres qui les visitent.
Il est réclamé des explications, parfois des modifications, sur le fonctionnement de l’administration épiscopale. Les termes des suggestions témoignent souvent d’ignorance dans l’organisation actuelle.
Rappelons ce qu’il en est en commençant par distinguer entre l’administration épiscopale et le conseil paroissial de l’Église Saint-Irénée de Paris, souvent confondus.
L’évêque administre l’Église, canoniquement et juridiquement, avec le conseil épiscopal (cf. statuts canoniques et statuts juridiques). Le conseil épiscopal représente toutes les paroisses qui sont donc présentes en permanence auprès de l’évêque et de l’administration.
Par ailleurs la chancellerie, bureau ou secrétariat administratif de l’évêque, expédie les affaires courantes selon les ordres et décisions de l’évêque et du conseil épiscopal. Il comprend actuellement le R.P. Gilles Hardy, le Diacre Jean Pahud et plusieurs secrétaires bénévoles.
Pour que cette administration fonctionne plus efficacement, il convient de remplir plusieurs conditions :
Un bulletin d’information du conseil épiscopal parait maintenant en fonction des nécessités.
Il est rappelé, à toutes fins utiles, que l’évêque est d’abord celui qui enseigne, « annonce sans crainte la parole de vérité ». Après seulement il administre ce qui exige une aide et collaboration efficace du conseil épiscopal et de la chancellerie, sans que soit repoussée la responsabilité épiscopale à seulement figurer (inaugurer les chrysanthèmes).
Tous ces rapports, selon l’expression de Théologue de Foucauld, ne sont ni faciles, ni rapides, ni scientifiquement évident ni techniquement simples et ce serait mépriser la Croix du Christ et les efforts de l’humanité que de vouloir les résoudre instantanément.
La création d’un poste de trésorier-comptable-genéral. Outre le rapport sur les finances de M. Jean Blanc, il convient de distinguer ici : la gérance de biens, et les dons-cotisations des fidèles et amis. Un trésorier général serait utile dans le premier cas seulement. Or l’église ne dispose d’aucun revenu que les dons de ses fidèles pour lesquels suffisent les trésoriers paroissiaux. L’organisation financière sera donc suffisante avec les trésoriers actuels, aidés des conseils paroissiaux. Canoniquement le budget personnel de l’évêque n’entre nullement dans celui de l’Église et il devrait même recevoir des revenus de l’église afin d’en disposer selon des besoins de lui seul connus.
En dehors de l’assemblée générale annuelle, en dehors des commissions spécialisées (clergé, liturgie, pastorale, etc...) il est demande la constitution de commissions d’études formées des présidents, ou vice-présidents, des paroisses d’une part, des trésoriers d’autre part, ou encore des secrétaires ou d’autres responsables (sacrisatins, etc.).
Il convient de charger une personne de chaque catégorie qui organisera lesdites réunions et établira l’ordre du jour. Par exemple M. J.P. Schoen pour les présidents.
le moine-abbé Jean-Cassien fonde un monastère dont le but est de promouvoir les valeurs fondamentales de la tradition monastique orthodoxe au sein du monachisme occidental.
Afin d’accéder à l’autonomie, préserver l’avenir, la question de principe posée par l’assemblée générale de 1965 sur la nécessité d’avoir trois évêques au moins est reprise par plusieurs.
À cet égard le conseil épiscopal, mandaté par cette même assemblée générale, fait savoir qu’il estime prématuré de résoudre immédiatement la question mais, tout en continuant de proclamer le principe, il en étudie les modalités.
Il existe deux possibilités, qui ne s’excluent pas l’une et l’autre, pour parvenir à cette fin :
1. La France n’ayant pas encore assez de paroisses et de fidèles, les évêques de chaque pays se groupent pour former un synode. Ces évêques sont ceux de France, Hollande et les autres pays d’Europe occidentale.
2. L’évêque actuel de l’Église de France peut être aidé d’un coadjuteur.
L’Église catholique orthodoxe de France s’organisant progressivement apprend à devenir catholique. La connaissance de la vitalité canonique de l’Orthodoxie, l’équilibre des rapports entre l’évêque et les fidèles, entre l’esprit apostolique et celui du peuple chrétien, lui ouvriront humblement une place dans l’univers ecclésiologique.